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19 Avril 2005
 

Beno�t XVI rappelle l'importance pour tous les fid�les du pr�cepte dominical

 

Le 24 ao�t 2008  - (E.S.M.) - Beno�t XVI a insist� dans Deus Caritas est, sur le fait que notre eucharistie, participation � l'agap� divine, doit se manifester en t�moignages concrets de charit�. Nous continuons notre lecture par le chapitre 3, qui nous expose la signification du Dimanche.

Veill�e pascale - Pour agrandir l'image Cliquer

Beno�t XVI rappelle l'importance pour tous les fid�les du pr�cepte dominical

L'eccl�siologie eucharistique dans la Tradition

Lire  la premi�re partie :  Pour le pape Beno�t XVI, l'eucharistie concentre en elle toute la foi

la seconde : Beno�t XVI parle du dimanche

Le dimanche d'apr�s l'exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis
Fr. Geoffroy Kemlin

III Significations du dimanche : SC 73-74

1. Le pr�cepte dominical

Parce que le culte nouveau, la logik� latreia, est participation � la vie du Cr�ateur, il n'est pas ali�nation par rapport � la nature, mais accomplissement gratuit et transcendant. D�s lors, l'obligation que fait l'�glise � tous les fid�les de participer � l'eucharistie dominicale (cf.  CIC can. 1247) n'est en aucune mani�re un pr�cepte impos� de l'ext�rieur, mais r�pond au contraire � un v�ritable besoin int�rieur. C'est ce qu'illustre l'�pisode des martyrs d'Abit�ne (SC 95). Des fonctionnaires romains avaient surpris un groupe de chr�tiens qui c�l�braient l'eucharistie dominicale malgr� l'interdiction impos�e par Diocl�tien. Ceux-ci d�clar�rent � leurs juges : � Sine dominico non possumus � : sans le dimanche, sans l'eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Se s�parer de l'eucharistie dominicale met en p�ril grave la vie chr�tienne, puisque c'est elle qui lui donne sa forme, comme nous l'avons vu.

SC 73 : � Conscients de ce nouveau principe de vie que l'Eucharistie apporte au chr�tien, les P�res synodaux, rapporte Beno�t XVI, ont rappel�s l'importance pour tous les fid�les du pr�cepte dominical comme source de libert� authentique, pour pouvoir vivre tous les autres jours selon ce qu'ils ont c�l�br� le "Jour du Seigneur" �. Ici, il faut noter l'insistance du pape sur le th�me de la libert�, au sens de la vraie libert�, celle des enfants de Dieu, celle qui nous accomplit, que seul le Christ peut nous donner. Ga 5, 1 : � C'est pour que nous restions libres que le Christ nous a lib�r�s �. Le p�ch� en est le contraire.

Le dimanche a une dimension profond�ment eccl�siale. La r�surrection est principe d'unit�. Ep 2, 14.16 : � C'est lui [le Christ] qui est notre paix, lui qui des deux n'a fait qu'un peuple, d�truisant la barri�re qui les s�parait, supprimant en sa chair la haine, [...] pour les r�concilier avec Dieu, tous deux en un seul Corps, par la croix : en sa personne, il a tu� la haine � Par cons�quent, l'eucharistie est �galement principe d'unit�. C'est elle qui fait l'�glise. 1 Co 10, 17 : � Puisqu'il n'y a qu'un pain, � nous tous nous ne formons qu'un corps, car tous nous avons part � ce pain unique. � C'est pour cette raison que, depuis les origines, les chr�tiens se rassemblent pour c�l�brer la r�surrection du Seigneur, et ceci malgr� les interdits imp�riaux. SC 76 : � Le jour du Seigneur, tout chr�tien retrouve la dimension communautaire de son existence rachet�e �

Ainsi, � vivre selon le dimanche � est une exigence � la fois profond�ment personnelle, mais aussi eccl�siale, comme d'ailleurs tout ce qui touche l'eucharistie et les sacrements. C'est sans doute pour cette raison que cette conf�rence est la derni�re de celles plac�es sous le titre � Eucharistie, myst�re � vivre ; unit� de vie personnelle �, ayant ainsi d�j� un pied dans la partie suivant intitul�e � Myst�re � vivre, unit� de l'�glise �.

2. Les quatre sens du dimanche

SC 73 : � Participer � l'assembl�e liturgique dominicale, avec tous nos fr�res et s�urs qui forment une unique corps dans le Christ J�sus, pr�cise Beno�t XVI, est requis par la conscience chr�tienne et, en m�me temps, forme la conscience chr�tienne. � C'est l'axiome de la correspondance entre la lex orandi et la lex credendi, que les P�res synodaux ont exprim� sous la forme : � La foi s'exprime dans le rite, et le rite renforce et fortifie la foi � (proposition 16, cit�e par SC n. 6). Afin d'expliciter l'enseignement que le peuple chr�tien doit tirer de sa c�l�bration, le pape fait mention de la lettre apostolique de Jean-Paul II Dies Domini, qui rappelle les diff�rentes dimensions du dimanche.

a) Le dimanche rappelle la cr�ation. Il est le 1er jour de la semaine, le jour de la cr�ation de la lumi�re. Il faut se souvenir ici de tout ce qu'on a dit sur la dimension cosmique de la liturgie, qui inclut la cr�ation et la conduit � son ach�vement. Ce rapport � la cr�ation vient du sabbat. Il n'est pas supprim�, mais renforc� par le dimanche. Le dimanche rappelle chaque semaine aux chr�tiens que Dieu est cr�ateur, que nous sommes ses cr�atures, que nous avons re�u la cr�ation comme un don de Dieu pour en prendre soin. L'homme n'en est pas le propri�taire mais le gardien.

b) Le dimanche rappelle le myst�re pascal. En ce sens, il est le t�moignage le plus s�r de notre foi car, de dimanche en dimanche, depuis le premier dimanche apr�s P�ques (Jn 20, 26), les disciples de J�sus se r�unissent pour faire m�moire de la r�surrection (Cf. Dom Gu�ranger, L'Ann�e liturgique, Pr�face g�n�rale, p. xxvi : � Qu'est-ce donc que la liturgie, sinon une incessante affirmation, sinon une solennelle adh�sion aux faits divins qui se sont pass�s une fois, mais dont la r�alit� est inattaquable, parce que chaque ann�e, depuis lors, on en a vu renouvel� la m�moire ? �). C'est pr�cis�ment dans le myst�re pascal, rendu sacramentellement pr�sent dans l'eucharistie dominicale, que Dieu r�v�le de la fa�on la plus inou�e qu'il est amour. Cet aspect du dimanche est compl�mentaire du pr�c�dent, dans la mesure o� la cr�ation est pour le salut. Le sabbat �tait lui aussi un m�morial du salut divin. Dt 5, 15 : � Tu te souviendras que tu as �t� en servitude au pays d'�gypte et que le Seigneur ton Dieu t'en as fait sortir d'une main forte et d'un bras �tendu ; c'est pourquoi le Seigneur ton Dieu t'a command� de garder le jour du sabbat. � En tant que jour du salut eschatologique, le dimanche est le 3eme jour. 1 Co 15, 3-4 : � Je vous ai transmis en premier lieu ce que j'avais moi-m�me re�u, � savoir que le Christ est mort pour nos p�ch�s selon les �critures, qu'il a �t� mis au tombeau, qu'il est ressuscit� le troisi�me jour selon les �critures. � De fait, l'alliance mosa�que fut conclue le 3�me jour. Ex 19, 11.16 : � Que le peuple se tienne pr�t pour apr�s-demain, car apr�s-demain, Yahv� descendra � la vue de tout le peuple, sur la montagne du Sina�. � C'est le jour o� Dieu vient pour sauver. Os 6, 2 : � Apr�s deux jours, il nous rendra la vie, le troisi�me jour il nous rel�vera, et nous vivrons en sa pr�sence. � En tant que jour sp�cifique de la r�surrection du Christ, c'est aussi le 1er jour, comme les quatre �vangiles s'accordent � le d�signer (Mt 28, 1 ; Mc 16, 2.9 ; Lc 24, 1 ; Jn 20, 1). C'est aussi le jour du don eschatologique de l'Esprit, qui eut lieu le jour m�me de la r�surrection d'apr�s Jn 20, 22, et le 50eme jour apr�s la P�que, donc aussi le 1er jour de la semaine, d'apr�s Ac 2, 1. Le dimanche est aussi pr�figuration de la pl�nitude des temps. Il est alors le 8eme jour, le jour transcendant parce qu'il sort du cycle sept�naire, le jour qui ne s'ach�ve pas pour laisser place � un autre. C'est cette d�signation qu'a retenue le concile Vatican II pour parler du dimanche (Sacrosanctum Concilium 106).

c) Le dimanche rappelle la place de l'�glise, puisqu'il est le jour de l'eucharistie qui fait l'�glise. Dans la c�l�bration communautaire du dimanche, tous les fid�les sont r�unis autour de la Parole de Dieu et du sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, signe efficace de leur unit� avec Dieu et entre eux. L'importance de la Parole de Dieu pour l'assembl�e dominicale a �t� heureusement mise en valeur par la r�forme liturgique issue de Vatican II, qui pr�voit trois lectures bibliques le dimanche, ainsi que par l'obligation pour le cur� de prononcer l'hom�lie le dimanche (CIC can. 767). Les fid�les manifestent leur adh�sion par la r�citation du symbole de la foi.

d) Enfin, le dimanche rappelle qui est l'homme. C'est une cons�quence de ce qu'il rappelle la cr�ation et la recr�ation, c'est-�-dire d'o� l'homme vient et o� il va. Il est le jour de la joie pascale, manifest�e par l'all�luia depuis la plus haute Antiquit�, comme le montre encore notre office du dimanche. Comme jour de repos, il h�rite du r�le social du sabbat, dont la marque la plus visible est la suspension du travail. A fortiori le dimanche doit-il int�grer ces caract�ristiques. Le dimanche doit enfin �tre jour de la solidarit�, et cela pr�cis�ment en tant qu'il est jour de l'eucharistie (cf. 1 Co 11, 20-22 ; 16, 2 ; Je 2, 2-4). Beno�t XVI a insist� dans Deus Caritas est  sur le fait que notre eucharistie, participation � l'agap� divine, doit se manifester en t�moignages concrets de charit� (14 ; SC 90).

3. Le dimanche donne le sens du repos et du travail

SC 74 d�veloppe un aspect particulier de l'enseignement du dimanche sur l'homme : le dimanche comme jour de repos par rapport au travail. Cet aspect �tait tr�s marquant dans le sabbat : celui-ci �tait en effet le signe le plus visible de l'appartenance au peuple d'Isra�l. Seuls les juifs cessaient de travailler le samedi. C'est par analogie avec le sabbat que le dimanche est devenu le jour du repos, comme le note explicitement le pape Beno�t XVI. Aux origines, toutefois, les chr�tiens c�l�braient bien le jour du Seigneur, mais l'aspect de suspension du travail n'y �tait pas li�. Ce n'est qu'� l'�poque de Constantin, au d�but du 4eme si�cle, que le dimanche devint jour f�ri� pour toute la soci�t� civile. Pour cette raison, certains liturgistes catholiques ont d�fendu l'id�e selon laquelle le dimanche chr�tien n'aurait aucun rapport avec la suspension du travail. Selon eux, ce lien ne serait qu'une invention de l'�poque constantinienne, un alignement du dimanche sur le sabbat qui ne serait qu'une d�formation de l'institution primitive du dimanche. De fait, J�sus s'est �lev� durant sa vie publique contre les abus auxquels conduisait cette dimension du sabbat (Mc 2, 23). De m�me, Ignace d�finit les chr�tiens comme � ceux qui n'observent plus le sabbat�. En r�alit�, le Nouveau Testament ne supprime pas purement et simplement l'Ancien, mais il l'accomplit. Aussi le dimanche h�rite-t-il de tout ce que le sabbat comporte de vrai et de bon. Le cardinal Ratzinger �crivait dans Un Chant nouveau pour le Seigneur, p. 99 : J�sus et Paul entendent � d�fendre le sens v�ritable du sabbat comme f�te de la libert� contre une pratique qui en avait fait le jour de la non-libert�. Mais si J�sus n'a pas voulu abroger le sabbat dans son contenu v�ritable, mais bien le sauver, une th�ologie chr�tienne se fourvoierait donc qui voudrait l'�liminer du dimanche. � Le magist�re l'a rappel� : la suspension du travail fait partie des aspects que le dimanche a re�u � bon droit du sabbat, m�me s'il n'est qu'une cons�quence d'autres aspects plus importants. (Sacrosanctum Concilium 106) : � Le jour dominical est le jour de f�te primordial qu'il faut proposer et inculquer � la pi�t� des fid�les, de sorte qu'il devienne aussi jour de joie et de cessation du travail. � Dies Domini 64 : � Ce serait une erreur de ne voir dans cette l�gislation respectueuse du rythme hebdomadaire qu'un simple fait historique sans valeur pour l'�glise et qui pourrait �tre n�glig� par elle �

Le principe immuable que signifiait le sabbat dans la premi�re Alliance et que signifie aussi le dimanche dans la Nouvelle, c'est que le travail n'est pas un absolu. Il n'est bon que pour autant qu'il favorise le bien de l'homme. SC 74 : � Le travail est pour l'homme et non l'homme pour le travail. � Le dimanche rappelle que Dieu a tout cr�� pour l'homme, et qu'il l'appelle � partager son repos eschatologique avec toute la cr�ation. Il rappelle aussi l'origine et la vocation communes de tous les hommes, qui interdisent tout asservissement de l'homme par l'homme.

Conclusion

L'eucharistie dominicale perp�tue le myst�re pascal. Son retour r�gulier au cours du temps transforme peu � peu les fid�les, et avec eux toute la cr�ation. Comme membres du corps du Christ par leur bapt�me, les chr�tiens apprennent � s'offrir avec lui en hostie agr�able � Dieu. Ils c�l�brent ainsi le culte nouveau, la logik� latreia, qui n'est rien d'autre que l'extension au cours du temps et dans toute la vie des fid�les du sacrifice de la Croix, jusqu'� ce que � Dieu soit tout en tous � (1 Co 15, 28). Le dimanche est donc au principe de la morale et du culte chr�tiens.

Le dimanche est �galement rappel constant des myst�res de la foi : cr�ation, incarnation r�demptrice, retour glorieux du Seigneur � la fin des temps - mais aussi de tout ce qui en d�coule pour l'homme : le sens de l'existence, du temps, du travail.

Ainsi, parce qu'il est le jour de la r�surrection et de l'eucharistie, le dimanche concentre la foi, le culte et l'agir concret de l'�glise, c'est-�-dire tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle est. Aussi Ignace d'Antioche a-t-il pu d�finir les chr�tiens : � ceux qui vivent selon le dimanche �. C'est pour cette raison que le Cat�chisme de l'�glise catholique peut dire � son tour que � la c�l�bration dominicale du Jour et de l'Eucharistie du Seigneur est au c�ur de la vie de l'�glise � (2177).

En lui se pr�sente � nous comme un r�sum� du regard si riche et original de Beno�t XVI sur l'eucharistie, qui est indissociablement � myst�re � croire �, � myst�re � c�l�brer � et � myst�re � vivre �.

Table : le Jour du Seigneur
 

Sources :www.abbayedesolesmes.fr -  E.S.M.

Ce document est destin� � l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la mis�ricorde - (E.S.M.) 24.08.2008 - T/T. S.C. - T/Liturgie - T/Dimanche

 

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