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19 Avril 2005
 

Le pape Beno�t XVI raconte l'apr�s-concile Vatican II

 

Rome, le 27 juillet 2007 - (E.S.M.) - L'apr�s-concile Vatican II rappelle � Beno�t XVI le "chaos total" qui suivit le Concile de Nic�e, le premier de l'histoire. C'est pourtant de ce Concile orageux qu'est venu le "Credo". Et aujourd'hui ? Voici la r�ponse du Saint P�re.

Le pape Beno�t XVI et son auditoire  -  Pour agrandir l'image: Cliquer

Le pape Beno�t XVI raconte l'apr�s-concile Vatican II

Tous contre tous: l'apr�s-concile racont� par Joseph Ratzinger, th�ologien et pape

Comme � Aoste pendant l��t� 2005, Beno�t XVI a voulu, au cours de ses vacances de cette ann�e dans les Alpes, rencontrer les pr�tres de la r�gion et r�pondre � leurs questions.

Il l�a fait dans la matin�e du mardi 24 juillet, � Auronzo di Cadore, dans l��glise Sainte-Justine Martyre, dans les Dolomites.

La rencontre, qui r�unissait quelque deux cents pr�tres des dioc�ses de Bellune, Feltre et Tr�vise, a eu lieu � huis clos. Mais, le lendemain, le bureau de presse du Vatican diffusait le texte de l�enregistrement.

Le pape Beno�t XVI a r�pondu de mani�re spontan�e � dix questions, portant sur les sujets les plus divers.

Par exemple, � propos de la pr�sence croissante, en Italie et en Europe, d�immigr�s non chr�tiens, il a expliqu� comment concilier l�annonce de l��vangile et le dialogue avec les autres religions, en partant d�un "consensus sur les valeurs fondamentales exprim�es dans les dix commandements, r�sum�es dans l�amour du prochain et dans l�amour de Dieu".

A propos des catholiques divorc�s et remari�s, il a surtout recommand� de pr�parer les couples � un "mariage naturel, selon les vues du Cr�ateur", en les lib�rant de l'id�e r�pandue selon laquelle "il est normal de se marier, de divorcer, de se remarier et personne ne pense que cela aille contre la nature humaine", Et, en cas d��chec, il a encourag� les pr�tres � faire en sorte que les divorc�s se sentent toujours "aim�s par le Christ et membres de l��glise, m�me s�ils sont dans une situation difficile".

A propos de l�affrontement entre cr�ationnisme et �volutionnisme "comme s�ils s�agissait de deux alternatives qui s�excluent mutuellement", il a expliqu� que "cette opposition est une absurdit� parce que, d�une part, il y a de tr�s nombreuses preuves scientifiques en faveur de l'�volution", mais que, d'autre part "la doctrine de l'�volution ne r�pond pas � la grande question: d�o� vient tout ?". Et il a invit� ses auditeurs � relire son Discours int�gral de Ratisbonne: pour que "la raison s�ouvre toujours davantage".

Mais la r�ponse la plus int�ressante a �t� la derni�re des dix. A un pr�tre qui se disait d��u parce que les tr�s nombreux r�ves qu�avait fait na�tre en lui le Concile Vatican II s��taient ensuite dissip�s, Beno�t XVI a r�pondu en �voquant son exp�rience et ses jugements sur le Concile et l�apr�s-concile: les enthousiasmes du d�but, les oppositions marqu�es entre ceux qui interpr�taient le vrai "esprit" du Concile comme une sorte de r�volution culturelle et ceux qui, au contraire, r�agissaient contre le Concile lui-m�me, les changements d��poque marqu�s par 1968 et 1989, la capacit� de l��glise � continuer sur le bon chemin, malgr� tout, en silence et humblement...

On trouvera ci-apr�s la transcription int�grale de la r�ponse de Beno�t XVI sur le Concile et l�apr�s-concile:

"Nous avons tellement esp�r�, mais les choses se sont r�v�l�es plus difficiles..."
par Beno�t XVI

Question: Il me revient de poser la derni�re question et je serais tr�s tent� d'en changer parce qu'il s'agit d'une question mineure et apr�s neuf �changes o� Votre Saintet� a su trouver le chemin pour nous parler de Dieu et nous conduire tr�s haut, ce que je vais vous demander me semble presque banal et pauvre. Il s'agit d'une question qui touche ceux de ma g�n�ration; pour nous qui nous sommes pr�par�s pendant les ann�es du Concile, puis sommes partis avec enthousiasme et peut-�tre aussi avec la pr�tention de changer le monde, nous avons aussi beaucoup travaill� et aujourd'hui, nous nous trouvons un peu en difficult�, parce que nous sommes fatigu�s, parce que beaucoup de r�ves ne se sont pas r�alis�s et aussi parce que nous nous sentons un peu isol�s. Les plus anciens nous disent: "Vous voyez que nous avions raison d'�tre plus prudents" et les jeunes quelquefois nous traitent de "nostalgiques du Concile". Notre question est la suivante: "Pouvons-nous encore apporter un don � notre �glise, en particulier avec cet attachement aux personnes dont il nous semble qu'il nous a caract�ris�s?". Aidez-nous � retrouver esp�rance et s�r�nit�...

R�ponse du pape Beno�t XVI : Merci, c'est une question importante et que je connais tr�s bien. Moi aussi j'ai v�cu les temps du Concile, en ayant �t� dans la Basilique Saint-Pierre avec un grand enthousiasme et voyant comment s'ouvraient de nouvelles portes et que cela paraissait r�ellement �tre la nouvelle Pentec�te, o� l'�glise pouvait � nouveau convaincre l'humanit�, apr�s l'�loignement du monde de l'�glise des XIX et XX si�cles, il semblait que se rencontraient � nouveau l'�glise et le monde et que renaissaient � nouveau un monde chr�tien et une �glise du monde et v�ritablement ouverte au monde.

Nous avons tant esp�r�, mais les choses en r�alit� se sont r�v�l�es plus difficiles. Toutefois demeure le grand h�ritage du Concile, qui a ouvert une route nouvelle, qui est toujours une magna charta du chemin de l'�glise tout � fait essentielle et fondamentale.

Mais pourquoi les choses sont-elles all�es ainsi ? Tout d'abord, je voudrais peut-�tre commencer avec une remarque historique. Les temps d'un post-Concile sont presque toujours tr�s difficiles. Apr�s le grand Concile de Nic�e - qui est pour nous r�ellement le fondement de notre foi, en effet nous confessons la foi formul�e � Nic�e - n'a pas vu le jour une situation de r�conciliation et d'unit� comme l'avait esp�r� Constantin, promoteur de ce grand Concile, mais une situation r�ellement chaotique de conflits de tous contre tous.
Saint Basile dans son livre sur l'Esprit Saint compare la situation de l'�glise apr�s le Concile de Nic�e � une bataille navale de nuit o� personne ne conna�t plus l'autre, mais tous sont contre tous. C'�tait r�ellement une situation de chaos total: ainsi saint Basile d�crit-il avec des couleurs fortes le drame de l'apr�s-Concile, de l'apr�s-Nic�e.

Puis cinquante ans apr�s, lors du le Premier Concile de Constantinople, l'empereur invite saint Gr�goire de Nazianze � participer � celui-ci et saint Gr�goire de Nazianze r�pond: Non je ne viens pas, parce que je connais ces choses, je sais que de tous les Conciles naissent seulement confusion et conflits, et donc je ne viens pas. Et il n'y est pas all�.

Ainsi, ce n'est pas maintenant r�trospectivement une surprise tellement grande comme elle l'�tait pour nous dans un premier temps d'assimiler le Concile, ce grand message. L'ins�rer dans la vie de l'�glise, le recevoir pour qu'il devienne vie de l'�glise, le mettre en �uvre dans les diverses r�alit�s de l'�glise, est une souffrance, et c'est seulement dans la souffrance que se r�alise �galement la croissance. Cro�tre signifie toujours aussi souffrir, parce que c'est sortir d'un �tat et passer dans un autre.

Et dans le concret de l'apr�s-Concile, nous devons constater qu'il y a deux grandes c�sures historiques.

Dans l'apr�s-Concile, la c�sure de 1968, le d�but ou l'explosion - dirais-je - de la grande crise culturelle de l'Occident. La g�n�ration de l'apr�s-guerre s'�tait �teinte, une g�n�ration qui apr�s toutes les destructions et en voyant l'horreur de la guerre, des combats et en constatant le drame de ces grandes id�ologies qui avaient r�ellement conduit les personnes vers le gouffre de la guerre, nous avions red�couvert les racines chr�tiennes de l'Europe et nous avions commenc� � reconstruire l'Europe sur ces grandes inspirations. Mais avec la fin de cette g�n�ration, on constatait �galement tous les �checs, les lacunes de cette reconstruction, la grande mis�re dans le monde et ainsi commen�a, explosa la crise de la culture occidentale, je dirais une r�volution culturelle qui veut changer radicalement. Elle dit: non n'avons pas cr�� en deux mille ans de christianisme un monde meilleur. Nous devons reprendre � z�ro de mani�re absolument nouvelle; le marxisme semble la recette scientifique pour cr�er finalement le nouveau monde.

Et l�, - disons - dans ce grave et grand conflit entre la nouvelle et saine modernit�, voulue par le Concile, et la crise de la modernit�, tout devient difficile comme apr�s le Concile de Nic�e.

Une partie �tait de l'avis que cette r�volution culturelle �tait ce qu'avait voulu le Concile, elle confondait cette nouvelle r�volution culturelle marxiste avec la volont� du Concile; elle disait: c'est cela le Concile. Dans leur lettre, les textes sont encore un peu d�suets, mais derri�re les paroles �crites, il y a cet esprit, telle est la volont� du Concile, nous devons faire ainsi. Et de l'autre c�t�, naturellement, la r�action: de cette mani�re, vous d�truisez l'�glise. La r�action - disons - absolue contre le Concile, l'anti-conciliarit� et - disons - une timide, humble recherche d'appliquer le v�ritable esprit du Concile. Et comme le dit le proverbe "Si tombe un arbre, il fait beaucoup de bruit, si pousse une for�t l'on n'entend rien parce que se d�veloppe un processus sans bruit" et donc durant ces grands bruits du progressisme erron�, de l'anti-conciliarisme, le chemin de l'�glise grandit tr�s silencieusement, avec beaucoup de souffrance et aussi avec tant de pertes dans la construction d'un nouveau passage culturel.

Puis la seconde c�sure en 1989. L'effondrement des r�gimes communistes, mais la r�ponse ne fut pas le retour � la foi, comme on pouvait peut-�tre s'y attendre, ce ne fut pas la red�couverte du fait que l'�glise avait justement apport� la r�ponse � travers le Concile authentique. La r�ponse fut en revanche le scepticisme total, ce qu'on appelle la post-modernit�. Rien n'est vrai, chacun doit envisager sa mani�re de vivre; c'est le temps o� s'affirment un mat�rialisme, un scepticisme pseudo-rationaliste aveugle qui finit dans la drogue, qui finit dans tous ces probl�mes que nous connaissons et ferme � nouveau les chemins de la foi, parce que cela est si simple, si �vident. Non, il n'y rien de vrai. La v�rit� est intol�rante, nous ne pouvons pas prendre ce chemin.

Voil�, dans les contextes de ces deux chocs culturels, la premi�re, la r�volution culturelle de 1968, la seconde, la chute pourrions-nous dire du nihilisme apr�s 1989, l'�glise, avec humilit�, au milieu des passions du monde et la gloire du Seigneur, suit sa route.

Sur cette route, nous devons cro�tre avec patience et nous devons � pr�sent apprendre d'une nouvelle fa�on ce que veut dire renoncer au triomphalisme. Le Concile avait dit de renoncer au triomphalisme - et il avait pens� au baroque, � toutes ces grandes cultures de l'�glise.
L'on dit: commen�ons de mani�re moderne, nouvelle.

Mais un autre triomphalisme avait grandi, celui de penser: nous, � pr�sent, nous faisons les choses, nous avons trouv� la route et nous trouvons sur celle-ci un monde nouveau. Mais l'humilit� de la Croix, du Crucifi�, exclut justement aussi ce triomphalisme, nous devons renoncer au triomphalisme selon lequel na�t � pr�sent r�ellement la grande �glise de l'avenir. L'�glise du Christ est toujours humble et c'est pr�cis�ment ainsi qu'elle est grande et joyeuse.

 Il me semble tr�s important qu'� pr�sent, nous puissions voir, les yeux grand ouverts, ce qu'il y a �galement eu de positif dans l'apr�s-Concile: dans le renouveau de la liturgie, dans les synodes, les synodes romains, les synodes universels, les synodes dioc�sains, dans les structures paroissiales, dans la collaboration, dans la nouvelle responsabilit� des la�cs, dans la grande coresponsabilit� interculturelle et intercontinentale, dans une nouvelle exp�rience de la catholicit� de l'�glise, de l'unanimit� qui cro�t dans l'humilit� et toutefois qui est la v�ritable esp�rance du monde.

Et ainsi, nous devons, me semble-t-il, red�couvrir le grand h�ritage du Concile qui n'est pas un esprit reconstruit derri�re les textes, mais ce sont justement les grands textes conciliaires relus � pr�sent avec les exp�riences que nous avons eues et qui ont port� du fruit dans de nombreux mouvements, de nombreuses nouvelles communaut�s religieuses. Au Br�sil, je suis arriv� en sachant que se r�pandent les sectes et que l'�glise catholique semble un peu scl�ros�e; mais une fois l�-bas, j'ai vu que presque chaque jour au Br�sil na�t une nouvelle communaut� religieuse, na�t un nouveau mouvement, et les sectes ne sont pas les seules � cro�tre. L'�glise cro�t avec de nouvelles r�alit�s pleines de vitalit�, pas de mani�re � remplir les statistiques - cela est une esp�rance fausse, la statistique n'est pas notre divinit� - mais elles croissent dans les �mes et elles cr�ent la joie de la foi, elles cr�ent la pr�sence de l'Evangile, elles cr�ent de cette mani�re aussi le vrai d�veloppement du monde et de la soci�t�.

Ainsi me semble-t-il que nous devons conjuguer la grande humilit� du Crucifi�, d'une �glise qui est toujours humble et toujours entrav�e par les grands pouvoirs �conomiques, militaires, etc., mais nous devons apprendre ensemble �galement avec cette humilit� le vrai triomphalisme de la catholicit� qui cro�t dans tous les si�cles. La pr�sence du Crucifi� ressuscit�, qui a et porte encore ses blessures cro�t aujourd'hui encore; il est bless�, mais c'est pr�cis�ment ainsi qu'il renouvelle le monde, qu'il donne son souffle qui renouvelle aussi l'�glise malgr� toute notre pauvret�. Et je dirais que, dans cet ensemble d'humilit� de la Croix et de joie du Seigneur ressuscit�, qui dans le Concile nous a donn� un grand indicateur sur la route � suivre, nous pouvons aller de l'avant avec joie et emplis d'esp�rance.

� Copyright 2007 - Libreria Editrice Vatican


Liens vers les textes int�graux de cette rencontre collective et des pr�c�dentes, comportant des questions et les r�ponses de Beno�t XVI:

Avec les pr�tres des dioc�ses de Bellune, Feltre et Tr�vise, 24 juillet 2007 - texte italien : 24 juillet 2007

Rencontre du saint P�re avec le clerg� de Belluno- Feltre et Tr�vise: R�ponse � 10 questions   C'est ici
Les photos des vacances C'est ici

Avec les pr�tres de Rome, 22 f�vrier 2007 :
Beno�t XVI recommande les exercices de pi�t� populaire: (1) Beno�t XVI
Beno�t XVI rappelle aux jeunes que Dieu est le Visage de la mis�ricorde: (2) Beno�t XVI
L'important pr�cise Beno�t XVI est de ne pas fractionner l'�criture Sainte: (3)  Beno�t XVI
La premi�re r�gle, pr�cise, Beno�t XVI, est de ne pas �touffer les charismes: (4) Beno�t XVI
�tre pasteur, exprime Beno�t XVI, est en soi un acte spirituel : (5)  Beno�t XVI

Avec les pr�tres du dioc�se d�Albano, 31 ao�t 2006 : Beno�t XVI s'exprime sur l'avenir de l'Eglise

Avec les jeunes, Rome, 6 avril 2006 : Beno�t XVI

Avec les pr�tres de Rome, 2 mars 2006 : Beno�t XVI a rencontr� le clerg� de son dioc�se

Avec les enfants de la premi�re communion, Rome, 15 octobre 2005 : Beno�t XVI

Avec les pr�tres du dioc�se d�Aoste, 25 juillet 2005
1�re  partie de  son discours - 25 juillet 2005
2�me partie de son discours - 25 juillet 2005

Le discours de Beno�t XVI � la curie du 22 d�cembre 2005, sur l'interpr�tation du Concile Vatican II: Beno�t XVI
 

Sources:  La chiesa.it - E.S.M.

Ce document est destin� � l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la mis�ricorde - (E.S.M.) 27.07.2007 - BENO�T XVI

 

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